Faisons la part des choses!
Attention à ne pas faire pour autant du Lagotto Romagnolo un chien de braconnier!
Aucun éleveur digne de ce nom ne saurait cautionner une telle dérive.
Attention également à la multiplication des chiots de type Lagotto (non LOF) en vente actuellement sur les sites d'annonces gratuites en ligne...
Les chiots de type lagotto ne sont ni plus ni moins des bâtards qui profitent de la notoriété des chiens pure race Lagotto!
Nous vous conseillons d'être extrêmement vigilants!
Article publié sur LE PROGRES.fr le 03.02.2013
Ain.
Des appareils photo piègent les voleurs de truffes sur les plantations du Bugey
https://www.leprogres.fr/ain/2013/02/03/
Des-appareils-photo-piegent-les-voleurs-de-truffes-sur-les-plantations-du-bugey
Agriculture.
Rare, chère et donc très convoitée, la « tuber mélanosporum » est la cible des maraudeurs. Même dans le Bugey, malgré une production encore modeste. Alors les trufficulteurs s’organisent et se protègent. Pour que les fruits de leur dur labeur restent aux pieds des arbres mycorhizés.
La production de truffes, déjà capricieuse par nature, est aussi soumise au vol. Les plantations truffières des soixante producteurs du Bugey n’y échappent pas et doivent redoubler de vigilance et d’astuce pour se protéger. Nul n’a oublié qu’en 2010, dans la Drôme,
un trufficulteur excédé avait abattu un voleur.
Pour ne pas que l’histoire se répète, Suzanne Deville, présidente du syndicat
organisateur du marché, explique que, « contre ce fléau, nous souhaitons
mettre en place une étroite collaboration avec les gendarmeries et
inciter nos adhérents maraudés à déposer plainte. Par ailleurs, nous
avons organisé une première commande groupée d’appareils photographiques à détection infrarouge qui s’avèrent très efficaces. La qualité des
premiers clichés a permis de reconnaître très nettement certains
maraudeurs et de constater qu’ils parcourent des dizaines de kilomètres
pour remplir illégalement leurs paniers. Cela va nous permettre de
prendre des mesures adéquates… » Depuis le 1er juillet 2012 et l’entrée en vigueur du nouveau code forestier, les
peines ont été alourdies. Un voleur de truffes peut désormais encourir
45 000 euros d’amende et trois ans d’emprisonnement, et ce dès la
première prise, même s’il est pris dans une propriété non close et sans
panneau.
Lors du 5e marché aux truffes fraîches de Brégnier-Cordon le 19 janvier, seuls 3,5 kg ont pu être
proposés à la vente (jusqu’à 990 euros le kg en catégorie extra) et ce,
malgré l’entrée en production progressive des plantations bugistes.
Pourquoi une production si réduite ? « Ce n’est qu’au bout de sept à dix
ans que les arbres mycorhizés peuvent produire et si, au bout de quinze
ans, 10 % de ses arbres produisent, le trufficulteur bugiste peut
s’estimer très chanceux », explique Suzanne Deville. Inventés par
l’Institut national de recherche agronomique dans les années 1970, les
arbres mycorhizés (chênes, noisetiers, charmes ou autres) sont
ensemencés avec des spores de truffes. Pour devenir truffières, les
plantations nécessitent un travail conséquent d’entretien des arbres et
du sol.
La météo joue un rôle fondamental ; l’excès de précipitations au printemps 2012 a empêché la maturation des truffettes
et le froid de décembre a gêné les chiens lors du cavage (reniflage et
le marquage de la truffe sous les arbres, NDLR). Une race se distingue
dans cet exercice : le lagotto romagnolo. Ce chien d’origine italienne
possède des qualités innées pour trouver la truffe et est aujourd’hui
plébiscité.
En ces périodes hivernales, les trufficulteurs préfèrent ne pas piétiner le manteau neigeux afin de lui garder son rôle
protecteur contre le gel. « Contre ces facteurs, le trufficulteur ne
peut rien et, par bonheur, la nature reste maîtresse », sourit la
présidente.
Syndicat des trufficulteurs du Bugey, rue du 133e -RI à Belley.
45 000 euros d’amende et trois ans de prison
De nos correspondants locaux Valérie Béroud et Eric Hell